Jamais accent prussien n’a si doucement chanté à mes oreilles ! C’était il y a trois jours, lorsqu’une véritable petite armée a surgi de nulle part pour nous tirer des griffes de nos ravisseurs. Elle était menée par le fier colonel Otto Schulterblatt. Souvenez-vous ! Ce héros de l’austro-prussienne disparu à Sadowa. Après nous avoir libéré, lui et ses hommes nous ont conduit dans le labyrinthe de tunnels jusqu’à ce qu’apparaisse sous nos yeux incrédules une véritable petite ville. On me la présenta comme la colonie Numbleton et son mat bat pavillon allemand… bien que rehaussé d’un étrange symbole : un petit masque noir. J’interrogerai Schulterblatt à ce sujet dans la journée.
C’est de la coquette chambre qu’on m’a préparé que je vous écris. Par ma fenêtre, j’aperçois un rivière souterraine et le manège d’une dizaine d’hommes – de bons prussiens – s’affairant autour de quelques embarcations. Je crois qu’ils se préparent à un long voyage. Schulterblatt me renseignera. C’est un homme exquis qui nous a reçu comme un vrai gentil homme. Et il m’a avoué avoir de grands projets pour nous. J’espère surtout qu’il nous révélera quelques secrets de cette terre intérieure.
Sunday, December 18, 2005
Sunday, December 11, 2005
10 décembre 1868
Andrew,
Bien qu’ayant grassement dédommagé le geôlier que j’ai chargé de la commission, je ne sais pas si cette lettre vous parviendra. La silhouette que j’avais mentionnée dans mon dernier message est revenue… et elle n’était pas seule. Un groupe d’autochtones – oui Andrew, je parle bien de subterriens ! – nous est tombé dessus durant notre repos, la veille de notre voyage de retour. Ils nous ont ensuite conduit jusqu’au camp où nous sommes retenus prisonniers, au cœur d’un paysage d’étranges cristaux luminescents. Ces hommes et ces femmes vivent ici depuis longtemps et notre anthropologue affirme, par analyse de leur subtil langage, qu’il ne s’agit pas d’une simple tribu. Nous commençons à entrevoir la partie immergée de l’iceberg, mais notre position est assez mal commode. Une fois n’est pas coutume mais j’ai une faveur à vous demander, mon cher. Si vous n’intervenez pas rapidement, j’ai bien peur que nous ne trépassions aux portes du paradis perdu.
Bien qu’ayant grassement dédommagé le geôlier que j’ai chargé de la commission, je ne sais pas si cette lettre vous parviendra. La silhouette que j’avais mentionnée dans mon dernier message est revenue… et elle n’était pas seule. Un groupe d’autochtones – oui Andrew, je parle bien de subterriens ! – nous est tombé dessus durant notre repos, la veille de notre voyage de retour. Ils nous ont ensuite conduit jusqu’au camp où nous sommes retenus prisonniers, au cœur d’un paysage d’étranges cristaux luminescents. Ces hommes et ces femmes vivent ici depuis longtemps et notre anthropologue affirme, par analyse de leur subtil langage, qu’il ne s’agit pas d’une simple tribu. Nous commençons à entrevoir la partie immergée de l’iceberg, mais notre position est assez mal commode. Une fois n’est pas coutume mais j’ai une faveur à vous demander, mon cher. Si vous n’intervenez pas rapidement, j’ai bien peur que nous ne trépassions aux portes du paradis perdu.
Sunday, December 04, 2005
2 décembre 1868
Colossale.
C’est une caverne colossale que nous avons découvert la nuit dernière en suivant cette silhouette qui rodait dans notre sillage depuis quelques jours. Bilan : nous l’avons perdu de vue mais je crois que nous avons gagné au change. J’ai profité du pieux silence de mes spécialistes pour demander à Keith, un jeune soldat dont j’avais remarqué les talents de peintre, de reproduire cette vision miraculeuse. Il est aujourd’hui très clair que notre découverte dépasse mes plus folles ambitions. Malgré toute l’expertise de mes hommes, cette étrange terre souterraine semblant s’étirer à l’infini est bien trop vaste pour ma seule expédition. J’ai décidé de rebrousser chemin jusqu’au comptoir de Boma afin d’y quérir l’aide de Stanley. Je l’annoncerai ce soir à mes équipiers. Je crois qu’ils seront aussi déçus que soulagés.
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